Roumanie va faire partie de l'Europe Commun. Ce que j'y avais vécu jadis ensuie, en visite.

dimanche, novembre 19, 2006

A Komando

Comandau, sur la carte maintenant, minuscule ville forestière tout en haut des Carpathes, où une maison de deux étages est appellée "palais" (ils ont bien contruit pendant le communisme quelques immeubles de trois étages avec eau et éléctricité mais qu'on ne pourrait pas appeller ainsi).

Oui, encore il n'y a pas de l'eau courant ni des toilettes dans la plupart des maisons. Ni de travail depuis que l'orage a détruit le lien, voies du petit train crainier, entre Kovaszna, ville balnéaire en bas, et Komando. La scierie est fermée aussi.

Cela me fait trop mal pour continuer à raconter, mais après avoir laissé partir, mourir, assasiner loin de leurs yeux, tous leurs habitants d'origine juifs, certains entre eux nourissent encore de la haine envers eux. Le deuxième propriétaire ayant repris la scierie, avait appellé finalement les gendarmes quand les ouvriers ont fait grève. "Ils ont mérité qu'ils soient emportés par les gendrames" m'a dit une femme. On a même sorti leurs enfants du lycée d'ailleurs, de Kovasna!

Par contre une autre m'a raconté que son père, maire du village à l'époque, toute sa vie s'était senti mal qu'il n'a pas osé prevenir les femmes et enfants de fuir (la frontière n'était qu'à deux kilomètres). "Mais on lui avait dit qu'on le fusillerait s'il dit à quoi que soit" alors... il a eu peur. "Et puis, il ne pouvait savoir qu'on va les tuer à Auschwitz" ajouta sa fille.

Ce brave homme avait d'ailleurs été ensemble à l'école avec mon père (bien sûr, tous les deux sont morts depuis longtemps) et quand mon père est allé le voir, au début de la guerre, il lui a procuré des papiers "chrétiens" d'une famille entière "au cas où". En allant à Komando et en rencontrant par hasard (au coin d'un rue) sa fille, je me suis rendu compte que ses papiers qu'il nous a donné et qui nous ont aidé à survivre le Holocaust, étaient les leurs!

J'avais utilisé le nom de sa fille pendant une année entière!

"Les juifs étaient des commercants vivant sur nos dos" me dit encore une autre femme, écrivain, qui a écrit un livre sur le village, en repetant ce qu'elle avait entendue.

Ils était des "profiteurs" comme les pauvres et vaillants boulangers de coin où j'habite et qu'on vient liquider judiciairement dont j'ai écrit dans mon blog "il y a de la vie". Mes grand parents, dont personne ne s'en souvient, on travailllé sans relache, faisant des charcuteries et d'autres choses à vendre, qu'on acheté quand on avait de l'argent et quand il y eu des problèmes à la fabrique, comme il n'y a plus eu d'argent, ils n'avaient pas non plus quoi manger.

Grand mère KerteszMes grand parents vécurent aussi sans eau, et je crois que même l'électricité n'étaint pas encore introduit nul part. Vers la fin de leur vie, ma mère a insisté qu'on introduit l'eau et toilette intérieur (bien sûr mon père a payé) et ensuite, trop fatigués, papa les a fait venir près de chez nous en "ville" leur achetant un appartement près d'où nous habitions.

Mon grand père paternelle n'avait pas fait ses quatre classes primaires mais il était fière de ma grand mère qui non seulement lisait (bible surtout) mais aussi récitait des poèmes populaires par coeur! C'étaient des braves gens, ayant lutté et travaillé tout leur vies. Mon grand père avec une énorme moustache et grand-mère aux anciennes vétements et cheuveux blancs et sourire chaude. Mais ils ont payé et pas facilement, les études pour que mon père devient autre chose, puisse continuer ses études d'abord au lycée puis à la faculté de pharmacie. C'était elle qui avait insisté, lui l'aurait donné à travailler après ses dix ans déjà d'ailleurs, il avait dû commencer lui, à cet âge.

1 commentaire:

tanette a dit…

On ne peut que remercier cette génération qui travaillait sans relâche, gagnait une misère mais faisait le maximum pour que ses descendants vivent une vie meilleure.